Peu avant de mourir, il a le temps de donner à Stapleaux des indications pour la gravure d'après Léonidas[127]. Dans la Mort de Socrate, David, réceptif aux critiques qui avaient reproché la trop grande rigueur de construction et le dépouillement des figures, a adoucit son style, en utilisant des couleurs plus chatoyantes et une ordonnance des figures plus naturelles. Le concours de 1786 pour le Prix de Rome est annulé, car les artistes candidats sont tous des élèves de son atelier[45], et sa candidature pour le poste de directeur de l’Académie de France à Rome est refusée[46]. En revendiquant le retour vers le « grec pur »[96], David fait évoluer son style par le choix considéré à l'époque comme audacieux de représenter les héros principaux nus, ce qu'il justifie par une notice qui accompagne l'exposition de l'œuvre Notes sur la nudité de mes héros[97]. Pour en savoir plus sur Jacques-Louis David, parcourez ses œuvres dans les galeries, ses lots mis aux enchères, son actualité et bien plus encore. Il lança en France la pratique des expositions payantes pour ses Sabines, dont la présentation durant cinq années dans une salle du Louvre lui permit de se constituer une fortune de 66 627 francs francs. Avec le Serment des Horaces David expose son manifeste du néo-classicisme. Loin d'être opposé, il lui reste fidèle et reprendra l'atelier de David lors de son exil. Il retrouve aussi plusieurs anciens élèves belges, Navez, Odevaere, Paelinck et Stapleaux, qui l'assistent dans la réalisation de plusieurs tableaux. Il était aussi chargé d'une célébration révolutionnaire pour sa panthéonisation et celle de Viala, mais les événements du 9 thermidor, date de la chute de Robespierre, font abandonner le projet[76]. Le thème du serment que l’on retrouve dans plusieurs œuvres comme Le Serment du jeu de paume, La Distribution des aigles, Léonidas aux Thermopyles, fut peut-être inspiré à David par les rituels de la franc-maçonnerie. Avec son beau talent, cet homme ne fera jamais que des folies... Il n'a pas le sens commun[246]. Ils sont bâtis comme des monuments et cependant leur surface remue. David né en 1748 en pleine période du rococo commence par être influencé par ce style et son chef de file François Boucher. Ayant remarqué ses dispositions pour le dessin, sa famille envisage d’abord de lui faire embrasser la carrière d’architecte, comme ses deux oncles. L'expressivité et l'éloquence du geste qu'il fait adopter à son modèle deviennent alors la marque de fabrique du style davidien[180]. À la fin de l’année 1773, Marie-Madeleine Guimard, première danseuse de l’Opéra, charge David de reprendre la décoration de son hôtel particulier transformé en théâtre privé, que Fragonard avait laissé inachevé à la suite de mésententes[18],[20]. Plusieurs élèves de David furent ses assistants. Malgré son ancienneté et certaines imprécisions, cet ouvrage est encore considéré comme une référence[254]. Sur le chemin de Rome, il s'arrête à Parme, Bologne, et Florence, et est frappé par les maîtres de la Renaissance italienne et du baroque, Raphaël, Le Corrège ou Guido Reni entre autres, qui mettent en doute son attachement pour le style français[168]. Cette copie, qui a disparu depuis, montrait des coloris sombres, une atmosphère dramatique dans le traitement des ombres, qui tranchait avec ses précédentes productions[171]. La découverte en 1985 d'une étude de vestale, datée de cette époque confirme cette tendance « greuzienne »[186]. D'autres élèves ont adopté une attitude de dissidence envers l'enseignement de David. Personnalisez Madame Récamier (1777-1825) de Jacques Louis David et décorez votre intérieur avec une reproduction d'art haut de gamme et réalisée en France. Cela grâce à ses œuvres de personnes reconnues. Les Sabines (titres alternatifs L'Intervention des Sabines, Les Sabines arrêtant le combat entre les Romains et les Sabins) est un tableau peint par Jacques-Louis David entre 1796 et 1799. On recense un millier de dessins, au moins, regroupés en douze « albums romains », plus quatorze carnets constituant 680 folios et 468 dessins isolés faits à des périodes diverses, dont 130 dessins lors de son exil à Bruxelles[152]. Les règles de compositions académiques, basées sur l'unité, sont bousculées par David qui partage l'espace en deux groupes aux expressions différenciés, le groupe masculin construit sur des lignes droites opposé aux lignes courbes du groupe féminin. La technique de David est visible à travers les ébauches inachevées qu'il a laissées, qui permettent d'observer sa manière de peindre et d'en connaître les processus de réalisation. Cette nouvelle façon de représenter ses figures fut expliquée par David dans une notice qui accompagnait l'exposition du tableau : De la nudité de mes héros. Ce tracé fut déduit par Charles Bouleau à partir d'un dessin de Girodet pour Hippocrate refusant les présents d'Artaxercès, qui montre un rare exemple de cette technique de composition dans une œuvre néo-classique[239]. Le chimiste Antoine Lavoisier, qui est aussi fermier général et occupe à l’époque la fonction d’administrateur de la régie des Poudres et salpêtres, a provoqué en août 1789 une émeute à l’arsenal de Paris pour y avoir entreposé de la poudre à canon. ». Dans ses grandes compositions, il combine plusieurs techniques[154]. L’œuvre qui, une fois terminée, devait être le plus grand tableau de David (dix mètres de large sur sept mètres de haut, soit un peu plus grand que le Sacre), représente les 630 députés présents lors de l’événement. L’artiste projetant de faire un tableau sur la prise du pont de Lodi, envoie une lettre au général pour lui demander un dessin du site[102]. Il peint aussi plusieurs tableaux dans un style emprunté au caravagisme : deux académies d’homme, l’une intitulée Hector (1778) et la seconde dite Patrocle (1780), inspirée du marbre Galate mourant du musée du Capitole, un Saint Jérôme, une Tête de philosophe et une copie de la Cène de Valentin de Boulogne. David n'arrivait pas à restituer l'animation des mouvements, à la différence de son ancien élève Gros[221]. En s'inspirant de la Mise au tombeau du Caravage, il fait à nouveau référence au caravagisme. Les anciennes bibliographies l'attribuent à un Thomé, neveu du conventionnel Thibaudeau, prénommé par erreur Antoine, c'est en fait Aimé Thomé qui à l'occasion de son mariage ajouta « de Gamond » à son patronyme. Hormis Caravage, la posture de Marat rappelle la pietà de Baccio Bandinelli que David a pu voir à la basilique Santissima Annunziata de Florence, et aussi à un modèle antique, un bas-relief dit le lit de Polyclète[202]. Pour Charles Saunier c'est « l'indispensable précurseur » de ce courant artistique[204]. Selon Michael Levey, la nouveauté de David est d'avoir combiné une inspiration à la fois esthétique et morale dans son néo-classicisme, d’avoir voulu mêler la raison et la passion, plutôt que la nature et l’Antiquité[225]. Vers la fin de l'Empire, David reprend les commandes privées, dont une scène mythologique, Sapho, Phaon et l'Amour, destinée au prince et collectionneur Nicolas Youssoupov, où le peintre renoue avec une antiquité galante déjà traitée avec Les Amours de Pâris et d'Hélène[119]. Il réalise en 1776 un grand dessin, Les Combats de Diomède (Vienne Graphische Sammlung Albertina), qui représente un de ses premiers essais dans le genre historique, essai qu’il concrétise deux ans plus tard avec Les Funérailles de Patrocle (Dublin, National Gallery of Ireland), une étude de grandes dimensions peinte à l’huile, destinée à la commission de l’Académie des beaux-arts, qui était chargée d’évaluer les envois des pensionnaires de Rome. Si David a conçu seul la composition de l’œuvre, qui à l’origine devait montrer l’empereur se couronnant lui-même, mais qui fut remplacé par le couronnement de Joséphine de Beauharnais sur la suggestion de son ancien élève François Gérard[113], Napoléon lui fait subir d’autres modifications, dont la plus remarquée est d’ajouter la mère de l'empereur Letizia Bonaparte, qui, en réalité, n’avait pas assisté à la cérémonie. Il s'était inspiré de l'exemple des peintres américains qui représentaient les événements de la guerre d'indépendance des États-Unis, comme John Trumbull qu'il rencontre à cette époque[198]. En octobre 1793, David annonce l'achèvement de sa toile. Mais Barère, dans ses mémoires, affirme l'avoir prévenu de ne pas se rendre à l'assemblée : « ne viens pas, tu n'es pas un homme politique »[89]. Proche relation du conventionnel, David avait fait partie des derniers députés à l'avoir vu vivant, la veille de l'assassinat[74]. David montre ici sa virtuosité à traiter les accessoires, les instruments de chimie constituent une nature morte dans le tableau[196]. non ! L'œuvre constitue une nouveauté, par son fini, la précision des lignes, le caractère froid des couleurs, la rigueur anatomique. Armes parlantes (Ces armes reprennent le motif du tableau Le Serment des Horaces[142].). Les Funérailles de Patrocle est un tableau peint par Jacques-Louis David en 1778, représentant un épisode de la Guerre de Troie. En 1774, il gagne finalement le premier prix de Rome, qui lui permet de séjourner pendant quatre ans au palais Mancini, alors résidence de l’Académie de France à Rome[n 2]. Avec La Mort du jeune Bara David fait son troisième et dernier tableau sur le thème du martyr révolutionnaire, en prenant cette fois comme exemple le cas d'un jeune tambour de treize ans, Joseph Bara, tué lors de la guerre de Vendée pour avoir, selon la légende, refusé de crier « Vive le Roi ». Elle lui donnera quatre enfants, dont l’aîné Charles-Louis Jules David (nds) qui naîtra l’année suivante. Le 11 juillet 1791, a lieu le transfert des cendres de Voltaire au Panthéon ; des doutes subsistent quant au rôle de David dans son organisation. sépulture classée monument historique en 1994. Le 10 décembre, après l'examen par les trois comités (salut public, sûreté générale et instruction publique) des pièces d'accusation de Lecointre contre David, Barère, Billaud-Varenne, Vadier et Collot d'Herbois constatant l'insuffisance de charges, le non-lieu et la mise en liberté du peintre sont décrétés. Il peint des sujets contemporains et des portraits intimistes. Cependant, pour Antoine Schnapper, l'attribution est contestable du fait qu'il donne des détails précis sur la période révolutionnaire du peintre, ce qui fait pencher pour une attribution de l'ouvrage à Antoine Claire Thibaudeau, ancien conventionnel régicide et ami de David, et comme lui en exil à Bruxelles[250]. En 1803, la Villa Médicis remplace le palais Mancini comme résidence de l’Académie de France à Rome. Pour Philippe Bordes, l'esthétique sculpturale de David n'a peut-être jamais été plus explicite que dans ce tableau[216]. Ces échecs successifs ont une incidence sur l’opinion de David contre l’institution académique. Elle est aussi, du côté maternel, cousine issue de germain du peintre François Boucher[4]. Sous le Consulat, David est sollicité par le pouvoir comme conseiller artistique ; il conçoit un costume pour les membres du gouvernement, qui n’est pas retenu, participe à la décoration des Tuileries, et il est chargé de réfléchir sur le projet de colonnes nationales et départementales[103]. Le 18 décembre 1803, David est nommé chevalier de la Légion d’honneur et est décoré le 16 juillet de l’année suivante. Il est difficile de déduire à partir de ces toiles, l'évolution vers la rigueur antique qui caractérisera David[162], tant elles sont marquées par l'esthétique rococo, avec une palette vive, voire criarde, et une composition grandiloquente[163]. À 75 ans, il exécute Mars désarmé par Vénus et les grâces (1824, Musées royaux des beaux-arts de Belgique), tableau de plus de trois mètres de haut qui est sa dernière grande peinture d'histoire. En 1883, Jacques-Louis Jules David, le petit-fils du peintre et auteur d'une importante monographie Le peintre David, souvenirs et documents inédits, remarqua lors de l’exposition Les Portraits du siècle que sur les dix-neuf toiles présentées comme autographes, seules quatre pouvaient être considérées sans conteste de la main de David, et signale qu’aucun des six autoportraits exposés n’est authentique[228]. Les succès de David comme artiste établi et reconnu par ses pairs, comme portraitiste de la haute société de son temps et comme professeur, l’exposent cependant aux jalousies de l’Académie. Fabre, Wicar, Girodet, Drouais, Debret sont parmi les premiers élèves de David. Elle reste connue par un dessin de son élève Anatole Devosge, et une gravure de Pierre Alexandre Tardieu. Il installe en face du tableau un miroir où par un effet d'illusion, les visiteurs peuvent se croire intégrés dans l’œuvre[98]. Oeuvres similaires à celle ci sur ArtsDot.com Oeuvres dans le musée Musée du Louvre (Paris, France) Musées présentant Jacques Louis David Œuvres d'art réalisées en 1776 Toutes les 180 peintures de Jacques Louis David Mais c’est trois ans plus tard qu’il mène à bien ce projet en choisissant un épisode absent de la pièce, Le Serment des Horaces (1785, musée du Louvre), qu’il reprend peut-être de l’Histoire romaine de Charles Rollin[39], ou s’inspire d’une toile du peintre britannique Gavin Hamilton Le Serment de Brutus[40]. À partir de 1820, David connaît plusieurs problèmes de santé qui s'aggravent quand, en 1824, revenant de La Monnaie, il est renversé par une calèche, ce qui provoque un œdème[126]. Cependant, à son retour de Naples, il réalise deux œuvres majeures qui témoignent d'une nouvelle orientation. Dans le traitement abrupt des clairs-obscurs, les ombres franches, l'abandon de coloris décoratifs pour des tons éteints presque gris (ce qui lui fut reproché), à travers ces procédés David concentre le regard sur la composition centrale[175]. Ce dernier lui propose à la place de devenir « Peintre du gouvernement », mais l’artiste refuse, selon Delécluze, par dépit de n’avoir pu accéder à de plus hautes fonctions[108]. Parmi ses œuvres les plus connues figurent "Le … En faisant les Horaces et le Brutus j'étais encore sous l'influence romaine. Par l’intermédiaire des frères Trudaine, il fait la connaissance entre autres de Chénier, Bailly et Condorcet ; au salon de Madame de Genlis, il rencontre Barère, Barnave et Alexandre de Lameth, futurs protagonistes de la Révolution[57]. Comme autre source de revenus, ses élèves lui payaient douze livres mensuelles pour recevoir son enseignement, ce qui lui faisait selon les calculs d'Antoine Schnapper de 4 à 5 000 livres par an[134]. En tant que peintre de propagande l'intention de David était d'abord d'exalter un modèle de vertu républicaine, en faisant du Marat un exemplum virtutis moderne[202]. Une tradition lui attribue aussi d'avoir en 1794, dessiné le pavillon national de la marine qui deviendra ensuite le drapeau tricolore français et d'avoir choisi l'ordre des couleurs (bleu à la hampe, blanc et rouge flottant au vent)[87]. En 1771, il obtient le second prix avec son œuvre le Combat de Mars contre Minerve, dans un style hérité du Rococo et d’une composition jugée faible par le jury de l’académie[12] ; le lauréat fut Joseph-Benoît Suvée. Sa mère, Marie-Geneviève, née Buron, appartient à une famille de maîtres-maçons ; son frère François Buron est architecte des Eaux et Forêts, son beau-frère Jacques-François Desmaisons est architecte et son second beau-frère Marc Desistaux est maître-charpentier. Il conçoit au début de l'année 1794 un programme d'embellissement de Paris et fait installer les chevaux de Marly de Guillaume Coustou à l'entrée des Champs-Élysées[71]. L’ensemble de ses études compose cinq volumineux recueils in-folio[23]. Si on a longtemps cru qu'il acquiert une charge de « commis aux aydes » (équivalent de receveur fiscal) à Beaumont-en-Auge dans la Généralité de Rouen (actuellement dans le département du Calvados) pour s'élever socialement[2], les recherches récentes montrent qu'il n'en est rien : Louis-Maurice subit en fait une faillite et dès lors exerce un petit emploi salarié, en s'éloignant de Paris, comme nombre de marchands-merciers faillis[3].