Le fichier a des 96 pages et sa taille est de 226kb (fichier .epub). Quand l’atmosphère confine à la folie ! Lorsque vice versa elle pousse Jason à tuer son jeune amant, elle lui demande une preuve d’amour et, en même temps elle prétend qu’il l’aide à retrouver une passion qui est en train de s’affaiblir, sinon de disparaître. Avertissez-moi par e-mail des nouveaux articles. Deux mois, c’est beaucoup, même pour un spectacle qui vient de terminer ses répliques, autour duquel maintenant n’agissent plus les mécanismes de l’actualité. Et peu à peu, au fur et à mesure de l’avancée de l’action comme un retour au mythe antique. Le peu d’attachement que Médée porte à ses enfant, son amour pour Jason qui dépasse largement son amour maternel me font croire qu’elle ne les assume pas, et qu’elle n’était pas encore prête pour une maternité. Mais, jusqu’à hier, je n’arrivais pas à me consacrer à cela. Car elle, au fur et à mesure que la scène se déroule, assume une présence théâtrale qui touche le spectateur. Les gens ne veulent retenir que ce qui les manage. Tout ce qui se passe dans l’âme et le corps de Médée — et aussi dans le corps et l’âme de son parfait « doublon », la très performante comédienne Ariane Komorn — s’installe en un éclair dans le public en créant un effet tout à fait insolite vis-à-vis de la plupart des pièces théâtrales auxquelles on a l’habitude d’assister. » Elle n’aurait pas tué ses fils, avant de se tuer elle-même pour le seul goût de punir Jason, de l’anéantir tout au long de sa survie. » L'article n'a pas été envoyé - Vérifiez vos adresses e-mail ! Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés Médée apparaît sur le char du Soleil, accompagnée des deux cadavres de ses enfants. écrit ou proposé par : Giovanni Merloni. Il devient le secrétaire de Louis Jouvet qui dirige la Comédie des Champs-Elysées et interrrompt ses études de droit. 1997, coll. Et, lorsque l’étalage du pouvoir de Créon fait prévaloir ses lois, il faut se rappeler de l’identité unique de cette femme et de son passé tout à fait héroïque. Je m’asphyxie. Une force extraordinaire soutient Médée-Ariane Komorn, d’abord en couple avec la nourrice, Elena Diego Marina, ensuite dans son rapport unique et exclusif avec Jason, Jean Gabriel Vidal. Alors ? Distribution — Fataliste La nourrice sera interprétée par Sylvianne Goudal, avec qui j’ai déjà eu le plaisir de travailler en tant qu’assistant metteur en scène, puis lors des trois éditions du festival d’Ermenonville. » C’est vrai, et je suis d’accord. Jason est fils d’Éson, roi d’Iolcos. Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 3.0 non transposé, Liste des poèmes de Giovanni Merloni, groupés par Mots-Clés, Liste des publications du Portrait Inconscient groupés par mots-clés, Destinataire inconnue – Tranches de survie n° 1, La cure du silence (Extrait de la Ronde du 6 avril 2020), Août 1976, Rome (via Calandrelli) – La contribution de Joseph Frish à la Ronde du 6 avril 2020, La poésie n’a pas de nuances pour les amours perdus (Déchirures n° 2), Je vais attendre, seul, qu’une vie nouvelle éclose ! Le texte d’Anouilh et sa fidèle mise en scène, avec leur « vérité » où toute forme de jeu intellectuel est bannie, offrent aussi au spectateur une interprétation juste et assez équilibrée des sentiments et des passions des personnages. À côté de ce thème crucial, Anouilh nous confie une vision de l’amour plus moderne, où l’éternité de l’amour ne consiste pas en sa durée, mais plutôt en sa façon de se reproduire dans chaque couple, à chaque rencontre et séparation. Comme un cérémonial. Je pensais avec toi, on doit toujours être et de luttes et de tout permis”, Jean Anouilh. Première publication 28 octobre 2012 Dernière modification 30 décembre 2012, CE BLOG EST SOUS LICENCE CREATIVE COMMONS. Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé. Une Médée actuelle. Et Jason, que répond-il ? Ils n’ont plus de moyens pour acheter qui que ce soit. Par . Cet évènement, ce n’est pas sans conséquence dans les comportements suivants de Jason. — Faut bien, je m’y suis habituée. Though his work ranged from high drama to absurdist farce, Anouilh is best known for his 1944 play Antigone, an adaptation of Sophocles' classical drama, that was seen as an attack on Marshal Pétain's Vichy government. — Non Cela veut peut-être souligner que la précarité des populations marginalisées au temps de la première Médée d’Anouilh (1946) prend maintenant, de nos temps, des proportions beaucoup plus redoutables et proches de notre même vie. « Mutatis mutandis » cela aurait été affreux voir par exemple Garibaldi, le Che Guevara italien, celui qui a eu enfin la chance de contribuer à l’unité de mon Pays, abandonner sa femme Anita dans la pinède de Ravenne. Jean–Marie–Lucien–Pierre Anouilh est l’homme qui bouleversera la scène théâtrale lors de la Seconde Guerre Mondiale, l’écrivain qui créera des thématiques pour la classification de son ouvrage, l’auteur qui fera la combinaison entre les tragédies grecques anciennes et la vie contemporaine. Dans cette « déclination » de la force de Médée, un rôle indispensable est assigné à ses partenaires — la nourrice et Jason —, toujours engagés dans un double travail : celui de jouer son propre personnage et celui de faire de soutien ou de contrepoint, plus ou moins énergique, aux vagues de désespoir ou de rage de la protagoniste. Il naît le 23 juin 1910 à Bordeaux. J’ai aimé notre vie forcenée. Pour la collection « Classiques & Contemporains », Laurent Gaudé a accepté de répondre aux questions de Cécile Pellissier, enseignante et auteur de l’appareil pédagogique de Médée Kali. Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Coupe tes mains,  Jason, coupe tes mains tout de suite ! Dès lors, la représentation de Médée, et plus généralement de la femme criminelle, n’illustre pas seulement une transgression des normes privées. Maria Callas en « Medea » de Pier Paolo Pasolini (1969). Décor / Jean-François Servigne Scénographie En fait, la personnalité complexe de Médée, avec ses caractères absolus et relatifs à la fois, se prête à l’exploitation de deux plans narratifs : d’un côté, les passions violentes et extrêmes, où l’amour devient destructif et autodestructif jusqu’à la mort ; de l’autre côté, les sentiments positifs, où l’amour triomphe sur la mort. En Médée le côté « apocalyptique » est très évident, tandis que Jason doit forcément « s’intégrer ». J’aurais voulu m’y exprimer tout de suite après, détournant ainsi le risque de rater quelques sensations ou observations liées au moment spécifique de la représentation. Crois-tu que c’est pour recommencer ? — T’en es sûr ? Lors de sa représentation, au théâtre du Marais, le succès de la pièce de théâtre est mitigé. Je pense que je ne l’avais pas lu, ce compte rendu de la pièce d’Anouilh, sinon j’en aurais dit qu’elle était indispensable… et que les ans ne l’avaient pas ridée pour un sou. Recevez chaque semaine l'actualité de la scène, (ou lecture, mise en espace, travail d'atelier), Un spectacle (ou lecture, mise en espace, travail d'atelier). Elle « prend sur soi » tous les déchirements de Médée, mais aussi les échos des souffrances de la nourrice et de son enfant condamné. Jean Anouilh, Médée : la solitude contre le sens du monde Jean Anouilh, Médée, Éditions de la Table ronde, 1947 (rééd. Accusant Polynice de trahison et d'avoir attaqué Thèbes, Créon, le nouveau roi et frère de la défunte Jocaste, lui refuse une sépulture : son cadavre est abandonné aux charognards, à la porte de la cité, avec l’interdiction de l’enterrer. ( Déconnexion /  Je pense surtout à la Médée de Pier Paolo Pasolini (1969), marquée par la conception « naturelle et sauvage » du mythe typique du réalisateur et poète italien et aussi par la personnalité unique et « hors du temps » de Maria Callas, la célèbre chanteuse lyrique. » (La pointe de l’iceberg n. 19), Raffaele Merloni, mon fils, a cinquante ans, « Il n’est au pouvoir de personne… de réduire un artiste au silence… » : douze bouleversantes nouvelles de Valère Staraselski, Life’s Hardships (contribution de Marie-Noëlle Bertrand à la Ronde du 15 octobre 2019), Follow le portrait inconscient on WordPress.com. — A Toulon, y’a de l’air puisqu’il y a la mer, tu respireras mieux. Ils sont poursuivis de toutes parts pour les crimes qu’ils ont commis. Analyse remarquable sur un texte  » très contemporain  » sujet éternel et troublant. Je m’asphyxie, tu saisis ? — Partout où on ira ça sentira le pourri. Grandes et petites déchirures d'une Médée contemporaine Médée. Quand Médée l’apprend, elle « accouche » d’une telle haine que la pièce ne peut s’achever que dans une flamboyante apocalypse. Médée se convainc de tuer ses enfants tandis que Jason espère encore pouvoir les sauver. Médée hésite, puis décide qu'elle doit se venger. En Médée il ne faut pas considérer l’amour comme un thème unique et solitaire, à l’origine de tout ce qui se passe dans cette banlieue de Corinthe, où, au contraire, de monstres beaucoup plus redoutables s’affrontent dans d’invisibles coulisses noires. Dans la circularité de notre sensibilité moderne, qui nous fait tolérants et exigeants en même temps, nous accepterions aussi la possibilité d’un renversement des rôles : Médée est une princesse gâtée et obéissante que l’amour contrasté pour Jason a transformée en soixante-huitarde à outrance, voire en terroriste qui, au lieu de se repentir, s’adonne à la glorification de ses actes criminels. Costume brillant. Médée (fille d’Ætés), séduite par Jason, l’aide à vol… Jason est un corsaire sans règle, un « guérillero » qui de but en blanc cède aux sirènes de la société bourgeoise et abandonne le champ. Posted by biscarrosse2012 in commentaires, Grandes et petites déchirures d’une Médée contemporaine, Médée. (Déchirures n. 1), « La rue est à qui ? Deux mois se sont déjà exactement écoulés après le 28 août 2012, jour de la représentation au théâtre Aleph d’Ivry-sur-Seine de la Médée de Jean Anouilh, dirigée par Jean-Gabriel Vidal, où j’étais présent en qualité de spectateur. Recherche parmi 248 000+ dissertations. « J’ai fait ça pour toi ! Parfait, on se dispute, mais au lit, on s’explique. Je m'abonne. Jason et Médée trouvent ensuite refuge à Corinthe, gouvernée par le roi Créon. Bonne pêche et bonne atmosphère ! Oh la la, des types qui sont du milieu sans en être et qui craint la peau de ce qu’ils ont été, on devrait les vider. Comme le richissime Sardanapale elle ne voit que le suicide et, comme le dernier grand roi d’Assyrie, elle considère la mort de ses fils comme corollaire de la sienne. Tous les décès depuis 1970, évolution de l'espérance de vie en France, par département, commune, prénom et nom de famille ! Cela encore plus dans le texte et la scénographie de Jean Anouilh qui, accueillant peut-être la leçon de Freud, suggère un enchevêtrement essentiel entre la mythologie et la vie réelle, transportant Médée, Jason et leurs problématiques existentielles dans une scène contemporaine. Revisitant le mythe antique de la magicienne infanticide, Anouilh dépeint une Médée passionnée, qui défend une vision radicale du monde et de l’amour. « Nous vivions tous les deux ensemble. Mais, ce qui m’a encore plus touché ce sont les suggestions qui ont jailli de ma mémoire « après » le spectacle, venant, j’en suis sûr, de l’attention prêtée au texte d’Anouilh et aussi de la connaissance des nombreuses Médées que l’histoire du théâtre et du cinéma nous laisse en héritage. Ce rythme cinématographique, rapide et toujours encadré dans une succession d’actions précises qui donnent au spectateur la possibilité de « voir » la pièce et d’y « lire », en même temps, un message parallèle renvoyant à la contemporanéité, c’est une très remarquable qualité de la mise en scène de Jean-Gabriel Vidal. L’histoire de Médée est unique, étrangère à notre sensibilité contemporaine. Autour des personnages, la nuit noire pour pouvoir mieux faire disparaître l’espace justement et pouvoir recentrer l’action de certaines scènes dans des points précis comme on zoome au cinéma. Dans sa vision rétrospective, Médée a été son complice, donc s’il se sauve elle aussi a le droit de se sauver. Même si l’on pouvait très bien donner le sobriquet de « apocalyptique » à Médée et celui de « intégré » à Jason, selon la très efficace définition d’Umberto Eco (Apocalyptiques et Intégrés : L’industrie culturelle est néfaste à la démocratie, 1964), ce qu’intéresse Anouilh et la Compagnie du Rhinocéros ce n’est pas vraiment la question sociale et politique, ni de développer, sinon indirectement, une confrontation entre notre civilisation actuelle, protégée, en principe, et la civilisation ancienne qui se nourrissait de mythes terribles, presque toujours ensanglantés. Le souffle de la tragédie. Mais sans me faire l’avocat de cette meurtrière infanticide dont l’histoire depuis 2600 ans a traversé les siècles, inspirant de nombreux artistes et notamment les dramaturges depuis Euripide, Sénèque, Corneille jusqu’à Heiner Muller, je crois pouvoir dire que c’est en lisant la pièce de Jean Anouilh que je comprends le mieux son terrible geste. Cécile Pellissier : D’où vous est venue l’idée (et l’envie) d’associer Médée, la magicienne mythique de l’antiquité grecque et Kali, la déesse hindoue ? Issu d'un milieu très modeste, fils d'un tailleur et d'une violoniste, il se passionne très tôt pour le théâtre. Brûlant. Médée • Présentation du mythe Origine des personnages Résumé • Jean Anouilh Biographie Contexte historique • Présentation de la pièce contemporaine Les pesonnages Résumé de l’œuvre Thèmes principaux • Liens entre le mythe et la pièce contemporaine • Anachronismes • Conclusion 1. Médée est l’unique « tragédie lyrique » composée par Marc-Antoine Charpentier (1643-1704).Musicien largement méconnu, il fut longtemps éclipsé par le rayonnement de Jean-Baptiste Lully (1632-1687). Un amour qui peut provoquer bien sûr une force irrésistible et vaincre même la peur et l’horreur de la mort. Page 1 sur 4. Cela encore plus dans le texte et la scénographie de Jean Anouilh qui, accueillant peut-être la leçon de Freud, suggère un enchevêtrement essentiel entre la mythologie et la vie réelle, transportant Médée, Jason et leurs problématiques existentielles dans une scène contemporaine. Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Google. J’ai besoin de changer d’atmosphère, et moi l’atmosphère c’est toi ! La pièce, qui obtient un triomphe dès sa première représentation, sera adaptée au cinéma en 1964, puis reprise en 1971 à la Comédie-Française. Le feu comme de la lave qui rentrerait en fusion à la fin de la pièce. Ici, la roulotte a explosé, tandis que ses débris épars remplissent le plateau en le transformant en une sorte de caverne. Antigone, fille née de la relation ‘‘info|incestueuse|Relations amoureuses ou sexuelles entre des membres proches d'une même famille}} d’Œdipe et Jocaste, a dû affronter la mort de ses deux frères ennemis, Étéocle et Polynice, lors d’un combat. C’est la nuit, il fait froid, alors costumes en superposition. On dirait que dans cette pièce on « exploite la force » dans toutes les facettes possibles, en partant de la force « naturelle », centrifuge, d’une rébellion violente et sans bornes, pour aboutir à la force intime, où quelques bribes de réflexion et d’autocontrôle commencent à s’afficher. Quiconque, à sa place, aurait douté de cet étalement d’amour à outrance, que Médée affichait en le mêlant toujours, on doit supposer, aux chantages psychologiques dans lesquels elle rappelait leur complicité. Tout cela va au-delà des indications du texte d’Anouilh, qui avait de son côté prévu une roulotte pour signaler la précarité de l’existence des « immigrés » de Corinthe. C’est la nuit, il fait froid, alors costumes en superposition. J’ai connu Elodie Navarre lors de la Création au Théâtre National de Marseille La Criée des « Fausses Confidences » de Marivaux où elle jouait aux côté de Gérard Desarthe et Danièle Lebrun. Mise en scène de Jean-Gabriel Vidal. A la place de ces passages, un moment d’arrêt dans l’action. Je confie le rôle de Créon à Gildas Bourdet, qui revient ainsi à la scène après avoir passé trente ans dans le fauteuil de metteur en scène. Et nos étreintes, nos sales luttes de chiffonniers, et cette entente de complices que nous retrouvions le soir, sur la paillasse, dans un coin de notre roulotte, après nos coups. Là où ils sont, Médée et Jason ne peuvent pas aller plus loin. Merci de tout mon cœur au théâtre Aleph, à Jean Gabriel Vidal, Ariane Komorn, Elena Diego Marina et Raphaël Molina pour ce spectacle intelligent où l’enthousiasme ne se sépare jamais d’une rigueur de style tout à fait cohérente avec ce chef d’œuvre de Jean Anouilh. Tes mains obstinées chercheraient malgré toi leur place sur ta femme… Et tu auras beau en prendre, à la fin, qui me rassembleront, des Médées neuves dans ton lit de vieillard, quand la vraie Médée ne sera plus, quelque part, qu’un vieux sac de peau plein d’os, méconnaissable, il suffira d’une imperceptible épaisseur sur une hanche, d’un muscle plus court ou plus long, pour que tes mains de jeune homme, au bout de tes vieux bras, se souviennent encore et s’étonnent de ne pas la retrouver. INTRODUCTION DU COMMENTAIRE. Costumes d’aujourd’hui. Un très bon casting. Il suffit de lire un morceau de la scène où Jason essaie inutilement de trouver une voie indolore pour se débarrasser de Médée, où Médée s’exprime avec les mots que chaque femme dirait à sa place : « — … Ta tête te dira qu’elles sont mille fois plus jeunes ou plus belles. Téléchargez gratuitement le livre Médée, publié le 13/12/2017 par l'éditeur Table Ronde (La) Autres formats neufs dès 4,20 € en format .epub ou .pdf. Le match nous donne en effet l’idée de ce qu’est le théâtre à l’état pur : antagonismes en présence, oppositions dynamiques, heurts […] de volontés contraires. En même temps, elle se révèle une femme extrêmement commune, tout à fait incapable de surmonter sa jalousie violente et l’échec de son mariage. Médée, par sa situation marginale, fait apparaître les contradictions et insuffisances sociales de la justice des hommes. — Oui ! Dans ce combat, où les jeux sont faits dès le départ, un décalage tout à fait particulier s’installe entre les émotions qui se succèdent dans l’action des personnages et le contexte, qui ne deviendra jamais « familier » et acceptable, qui restera au contraire toujours « désagréable ». — Tu l’aimes, toi, notre vie ? J’ai besoin de changer d’atmosphère, et moi l’atmosphère c’est toi. J’ai choisi une jeune actrice pour incarner Médée : Elodie Navarre a 28 ans. Grégory Vouland fidèle de la compagnie (depuis... 10 ans !) Dans une des critiques sur cette pièce des Rhinocéros à l’Aleph d’Ivry, j’ai lu : « Derrière ses crimes et sa monstruosité, cette Médée nous apparaît, sans pudeur, dans sa plus pure identité : celle d’une femme malheureuse. • En 2007 : Médée de Jean Anouilh (production Théâtre du Beauvaisis, scène conventionnée, théâtre de l’Héliotrope avec le soutien du Conseil Général de l’Oise, du Conseil Régional de Picardie, de la DRAC Picardie). Je suis abonné(e) Car tous les éléments évoqués par les anciennes Médées d’Euripide, Ovide, Sénèque et Corneille — le conflit entre nature humaine et nature divine, la question du pouvoir, l’amour, l’envie, la jalousie, les passions violentes et extrêmes et la pulsion de la mort — sont transportés dans une vision très sensible et ouverte, qui traîne le spectateur dans une très originale relecture de cette tragédie et de son toujours encombrant personnage. Médée Jean Anouilh ... Un soir de 1928, émerveillé par la représentation de Siegfried de Jean Giraudoux, il décide de se consacrer à l'écriture théâtrale. Il ne sent pas le poids de la phase héroïque de sa vie précédente, il ne peut pas non plus démêler ses actions de guerre et de mort de celles que Médée a commises pour l’aider ou pour lui faire plaisir.